NOTES
« Grands juges, nous avons construit cette table de malheur qui est sous vos yeux selon le modèle du trépied de Delphes. Et puis nous l’avons mise en mouvement. » Hugo abrège; le texte complet est : Construximus, inquit, magnifici iudices, ad cortinae similitudinem Delphicae diris auspiciis de laureis virgulis infaustam hanc mensulam quam videtis, et inprecationibus carminum secretorum choragiisque multis ac diuturnis ritualiter consecratam movimus tandem: movendi autem, quotiens super rebus arcanis consulebatur, erat institutio talis. Collocabatur in medio domus emaculatae odoribus Arabicis unuidque lance rotunda pure superposita, ex diversis metallicis materiis fabrefacta. (Ammien Marcellin, Res gestae, livre XXIX, 29)
La table d’Hilarius n’était pas aussi innocente que celle de Jersey : ses révélations étaient employées à un complot contre l’empereur Valens, dont tous les participants trouvèrent la mort. Hugo le sait, et l'a dit, plus haut, en I, 2, 1, lorsqu’il utilise la même histoire, mais en se référant cette fois à Fléchier (voir la note à materiis fabrefacta).
Le même texte de Fléchier nomme Pallade le savant magicien délateur des conjurés et leur complice probable. Les conjurés ayant avoué que la table avait répondu «THEOD» à la question du nom du prochain empereur, celui-ci fit exécuter un suspect nommé Théodore, sans que Pallade lui ait jamais conseillé de faire mourir tous les hommes dont le nom commençait par THEOD.